L’inspection par courants de Foucault est extrêmement polyvalente, ce qui est à la fois un avantage et un inconvénient. L’avantage est que la méthode peut être appliquée à de nombreux problèmes d’inspection, à condition que les exigences physiques du matériau soient compatibles avec la méthode d’inspection. Cependant, dans de nombreuses applications, la sensibilité de la méthode aux nombreuses propriétés et caractéristiques inhérentes à un matériau peut être un inconvénient. Certaines variables dans un matériau qui ne sont pas importantes en termes de fonctionnalité peuvent provoquer des signaux qui masquent des variables critiques, ou sont interprétés à tort comme étant causés par des variables critiques.
Lors de l’inspection par courants de Foucault, ces derniers créent leur propre champ électromagnétique, qui peut être détecté soit par les effets du champ sur la bobine d’excitation primaire, soit au moyen d’un capteur indépendant. Dans les matériaux non ferromagnétiques, le champ électromagnétique secondaire provient exclusivement des courants de Foucault. Cependant, avec les matériaux ferromagnétiques, des effets magnétiques supplémentaires se produisent, généralement d’une ampleur suffisante pour éclipser les effets de champ provoqués par les courants de Foucault induits. Bien qu’indésirables, ces effets magnétiques supplémentaires résultent de la perméabilité magnétique du matériau inspecté et peuvent normalement être éliminés en magnétisant le matériau jusqu’à saturation dans un champ magnétique statique (courant continu).
Tous les matériaux ont une résistance caractéristique à la circulation de l’électricité. Ceux ayant la plus grande résistance sont classés comme isolants, ceux ayant une résistance intermédiaire sont classés comme semi-conducteurs, et ceux ayant une faible résistance sont classés comme conducteurs. Les conducteurs, qui incluent la plupart des métaux, suscitent le plus d’intérêt pour l’inspection par courants de Foucault. La conductivité relative des métaux communs et des alliages varie grandement.
La capacité à conduire le courant peut être mesurée en termes de conductivité ou de résistivité. Dans l’inspection par courants de Foucault, on utilise fréquemment une mesure basée sur la Norme internationale du cuivre recuit (IACS). Dans ce système, la conductivité du cuivre recuit non allié est arbitrairement évaluée à 100 %, et les conductivités des autres métaux et alliages sont exprimées en pourcentage de cette norme. Ainsi, la conductivité de l’aluminium non allié est évaluée à 61 % de la norme IACS, soit 61 % de celle du cuivre non allié.